Née en 1977 à Saint-Etienne, Catherine Pulvermuller questionne le temps et l’espace.

 

Depuis l’âge de 3 ans, elle aime créer des espaces, dessiner des univers irréalistes dans des petits carnets, elle s’invente des plans de maisons imaginaires, de villes, de mondes. Plus tard, durant ses études en Arts Appliqués, elle travaille à de très grandes échelles car les lieux d’apprentissage le permettaient. Aujourd’hui, dispensant en parallèle de son travail artistique des enseignements en design graphique, en art plastique et design numérique, elle envisage des «espaces autres» que permettent les nouveaux supports, grâce aux progrès des techniques.

 

Elle tisse l’ensemble de son oeuvre sur des questions de rapports au temps, au lieu et aux chose. Ce qui l’intéresse, c’est d’arrêter le temps et de laisser le mouvement s’oppérer. Mouvement des objets dans l’espace, changement d’échelle ou de vision en fonction du propre rapport que chaque visiteur a «aux choses». Son travail questionne le visiteur : dans quelle échelle sommes nous, qu’est-ce qui est représenté, dans quelle(s) civilisation, à quelle époque…

 

Lauréate du prix Théophile Schuler en 2013 et exposée à St-art à Strasbourg, elle est reconnue pour son travail artistique. Les émotions et l’impression de temps suspendu sont des éléments récurrents et qui caractérisent son oeuvre.
Les éléments très détaillés ne se lisent que dans un second regard.
L’ambiance est douce et un calme embôme les pièces dans lesquelles sont ses œuvres.
Comme elle le dit elle même : «Mon art est à la fois anthropomorphique et en même temps à des années lumières d’une quelconque réalité», «chaque individu a sa propre vision et perception de l’oeuvre qui se donne à lui et c’est cette multitude de visions qui crée ces glissements et qui rend mon travail difficilement perceptible comme étant encré dans une seule et unique réalité» «j’aime suspendre le temps, faire en sorte que les spectateurs oublient leur carcasse charnelle pour se consacrer entièrement à l’oeuvre».

 

2014 est l’année d’un travail chamanique, reproduction de formes similaires dans l’espace. «Les organismes» et leur rapport à l’espace, à leur naissance et à leur mort.

 

Dans un récent travail (de 2015 à 2016), Catherine Pulvermuller s’est livrée à un travail ambitieux de silhouettes, toutes semblant identiques de loin, mais dont les détails de près montrent des indices, témoins de civilisations anciennes pour certaines personnes, mais très futuristes pour d’autres . La naissance et la mort sont comme une châpe à ce travail qui crée une sorte de recueillement et d’invitation à la méditation.

 

Ses œuvres se veulent des espaces hétérotopiques, lieu secret où l’on s’y sent bien.